Très influent dans le jeu et souvent décisif, Hatem Ben Arfa estime que l’Olympique de Marseille, tout comme lui, peut encore progresser.
L’OM a gagné 3-0. Pensiez-vous que le score allait être aussi large ?
Je ne pensais pas que l’écart serait aussi grand mais j’avais confiance pour ce match. Je pensais que nous allions gagner et on l’a fait. Mais, dans le jeu, nous n’avions pas été extraordinaires. Mais nous avons marqué les esprits et pris trois points, c’était le plus important.
Racontez-nous votre action sur le premier but ?
Quand j’ai fait la passe à Mamadou Niang, je sentais quelque chose, je sentais que j’allais marquer. Je lui donne le ballon, il dribble des joueurs et veut frapper. Je suis là et je marque.
Après le but, l’OM a géré le match…
Surtout en seconde période parce qu’en première mi-temps, on s’est fait peur notamment sur deux actions grenobloises. On a eu un grand Steve Mandanda. Il nous a sauvés. Grenoble aurait marqué, le match aurait été différent. En seconde période, on a bien géré.
Par rapport au match contre le PSV, on a senti une certaine fatigue chez les joueurs marseillais…
Oui, nous étions assez fatigués. J’ai d’ailleurs manqué de tonicité en plus, mercredi, le terrain était gras, il était plus difficile de récupérer. Maintenant, on a gagné et on a une semaine pour récupérer.
On sent aussi que vous prenez du plaisir à évoluera tous ensemble…
On prend du plaisir. Personnellement, quand je joue derrière deux attaquants comme Mamadou Niang et Baky Koné, il y a des appels qui partent dans tous les sens, cela crée des espaces. C’est un régal car on a le choix, on peut faire une passe ou dribbler. On peut varier. C’est toujours un plaisir de jouer derrière des joueurs comme ça.
Ici, il y a un bon groupe. On s’entend bien en dehors du terrain et cela se voit sur le terrain. Le groupe est solidaire. On joue tous pour l’équipe en tirant tous dans le même sens. Cela doit continuer parce que c’est par l’ambiance que les résultats passent.
Selon vous, l’OM peut-il encore progresser ?
Nous avons une grosse marge de progression car nous n’exploitons pas encore assez bien notre potentiel dans le sens où nous ne gardons pas assez bien le ballon, on se précipite et nous avons encore beaucoup de déchets dans le jeu. Quand nous serons vraiment bien, nous serons difficiles à battre.
Et vous personnellement, pensez-vous avoir progressé par rapport à l’année dernière ?
Oui, j’ai progressé mais je sens que je peux encore beaucoup progresser. Mentalement également, j’ai évolué ici car le contexte est vraiment différent de Lyon ou des autres clubs, on doit prendre plus de recul.
Et vous avez toujours un œil vers l’équipe de France…
Si on joue bien, on peut être retenu. Le plus important reste donc la performance en club. On ne s’occupe pas de la sélection car ce n’est pas nous décidons.
Lyon en tête, Marseille et Bordeaux, derrière en embuscade. Les gros conservent la tête du championnat…
C’est bien, les grandes écuries ne déçoivent pas. On savait que Lyon et Bordeaux allaient être là, nous aussi. Mais il faut continuer sans se préoccuper de Lyon, prendre des points et on verra en fin de saison. Je pense que nous pouvons être champions.
Où situez-vous le niveau de l’OM par rapport à Lyon ?
Nous sommes plus forts que l’OL. Ils sont une assise avec beaucoup d’expérience, mais nous avons plus de potentiel. Lyon marque beaucoup sur de coups de pied arrêtés mais peu de buts dans le jeu. Je pense que nous pouvons les suivre et même les doubler, c‘est pour cela que nous allons joueur notre carte à fond.
F.R.
Source : OMtv