Pauleta: "Je suis très triste"11/05/2008 -
01:49 Propos recueillis par AXEL CAPRON
De
Sports.fr, au Parc des princes
Pauleta dernière ! Samedi
soir face à Saint-Etienne, le Portugais, devenu en cinq ans meilleur buteur
de l'histoire du Paris-Saint-Germain, a disputé son dernier match au Parc des
princes. Un moment d'émotion intense pour le capitaine parisien qui a eu du mal
lors de la conférence de presse d'après-match à retenir ses larmes. Même s'il
n'oubliait pas pour autant que ce nul n'était pas encore garantie de maintien
pour une équipe qui, dans une semaine, ira à Sochaux
pour assurer enfin sa place parmi l'élite.Pauleta reçoit l'hommage de ses partenaires
(Reuters).
Pedro, on vous a vu en
larmes après le match, l'émotion était trop forte ?Oui, bien
sûr, c'est obligé, j'ai passé cinq ans dans ce grand club, j'ai eu une relation
très forte avec le club, tous les supporters et tous les gens de Paris. Et bien
sûr aujourd'hui, tout le monde sait que c'était mon dernier match au Parc, je
suis très triste. Mais c'est la vie, c'est le football, l'important, c'est le
club qui continue. Et j'espère que dans l'avenir de ce club, il y aura beaucoup
de grands joueurs et que Paris jouera le haut du tableau, c'est le plus
important pour tous les supporters qui le méritent. La chose que je peux dire,
c'est: merci beaucoup à tous ces gens, ils étaient toujours derrière moi, et
c'est pour eux, tous les buts que j'ai marqués.
Est-ce sûr qu'on ne
vous verra plus sous le maillot parisien, ne peut-on pas imaginer une saison de
plus ?Non, non, non, je crois que c'est fini, c'était la dernière. Dans
la semaine, j'ai parlé un peu, mais c'était pour me préparer pour ce match.
C'était une semaine dure pour moi, je savais que c'était mon dernier match au
Parc, j'avais envie de me préparer le mieux possible, dommage qu'on n'ait pas
gagné ce match, que je n'aie pas marqué, mais on continue dans la lutte pour le
maintien, c'est le plus important.
Vous verriez-vous dans un rôle
d'ambassadeur du club ?Oui, pourquoi pas ? Il existe déjà quelque chose
entre moi et le club, qui était fait avec le président Cayzac avant. Maintenant,
on verra, le plus important, c'est que Paris reste en Ligue 1, je vais continuer
à me concentrer jusqu'au 24 mai, après on va parler. Mais comme joueur, je vais
terminer ma carrière ici, à Paris-Saint-Germain.
"Merci à la
France"Contre Saint-Etienne, vous avez eu quelques
opportunités de marquer que vous avez ratées de peu, n'y avait-il pas trop
d'émotion ?Non, j'ai eu une occasion en première mi-temps. Au début, je
pensais que j'étais hors-jeu, ensuite le gardien a reculé vite, c'était un peu
difficile. Bien sûr qu'il y avait de l'émotion, mais à partir du moment où le
match a commencé, j'ai tenté de me libérer le plus possible. C'était difficile à
jouer mais j'ai fait de mon mieux pour que l'équipe gagne, comme
toujours.
Ce nul constitue-t-il un bon pas vers le maintien
?C'est bien qu'on sorte de la zone, mais vous savez tous que si on
gagnait le match, c'était pratiquement fait. Mais je pense que des trois équipes
(Paris,
Lens, Toulouse), il va y en avoir une qui ne va pas gagner,
j'espère que ça ne va pas être nous, j'espère qu'à Sochaux, on va faire le même
résultat que Lens et
Toulouse.
A la fin du match, on vous a vu prostré
quelques secondes, à quoi pensiez-vous ?J'ai pensé que c'était la
dernière fois que j'ai eu l'opportunité de marquer dans ce stade avec ce public
fantastique et que se terminait une relation avec moi et ce grand stade qu'est
le Parc devant tous nos supporters, je savais que c'était le dernier. C'était un
moment avec beaucoup d'émotions... C'est très difficile pour moi aujourd'hui,
c'est un moment très dur.
(Au bord des larmes) Entre moi et ce club... Il
y a une chose que je peux dire: c'est merci à tous les supporters, merci à vous
tous pour la relation que j'ai eue pendant ces huit ans en France, merci aussi à
la France pour me donner l'opportunité de travailler dans deux grands clubs, et
j'espère qu'un jour je vais revenir, au moins pour le tourisme, on verra...