« Je n'ai pas le droit à l'erreur »
Olivier VINCENTI - mercredi 19 novembre 2008 - 18h30 Le défenseur brésilien évoque le déplacement au PSG et aussi son niveau de jeu. Conscient qu'il n'est pas redevenu « le Policier » depuis sa blessure d'août 2007, Cris juge sévères les critiques à son égard.
Cris, êtes-vous serein après cette victoire sur Bordeaux qui vous fait survoler la Ligue 1 ?
Cette victoire a été magnifique. Nous avons gagné contre une équipe très forte qui joue la Ligue des Champions et qui va jouer le titre. C'est bon pour la confiance.
Avec une telle avance, l'OL sera-t-il forcément champion ?
Il est trop tôt pour le dire. Ce championnat est très compliqué et tout peut changer vite. On l'a vu l'an passé. Bordeaux était à neuf points et est revenu très près de nous à la fin. Il faut continuer le travail, qui est pour l'instant bien fait.
Comment voyez-vous ce déplacement au PSG samedi ?
Chaque match a son histoire. Il faut profiter de ces moments de confiance et rester bien concentrés. Paris sera à domicile et monte doucement. Ils ont des joueurs d'expérience. Il faudra être costaud pour l'emporter.
« Hoarau peut concurrencer Benzema »Redoutez-vous Guillaume Hoarau, le meilleur buteur parisien (8 buts) ?
C'est un joueur qui travaille beaucoup devant les défenseurs. Il est grand, costaud et marque beaucoup de la tête. Il faudra surveiller son jeu aérien. Dimanche, nous avons joué contre Chamakh qui est également bon de la tête et conserve bien le ballon. C'est le même style. Il faudra garder un œil sur Hoarau à chaque instant pour ne pas prendre de but.
Peut-il concurrencer Karim Benzema au classement des buteurs ?
Il peut y arriver. Il a déjà montré qu'il était un grand joueur. Il y a de très bons buteurs en Ligue 1, comme Savidan aussi. Hoarau peut arriver à concurrencer Benzema.
Il y a Hoarau mais aussi Giuly, deux profils aussi différents que dangereux…
Nous sommes onze. Chacun fera son boulot dans sa partie de terrain. Il y a des joueurs grands, petits, techniques, qui font la différence : c'est la richesse du football. Il faut être attentif à tous les joueurs en face.
Cette saison, le PSG est-il un rival pour l'OL ?
Beaucoup d'équipes sont très performantes cette année. Bordeaux, Marseille, Rennes, Toulouse et Paris qui arrive. Le championnat a changé de visage. La Ligue 1 monte doucement en puissance.
« Je sais que je rate parfois des choses »
Après le PSG, l'OL ira se mesurer à la Fiorentina. Vous attendez-vous à une confrontation aussi difficile que Bordeaux ?
Oui. Ils ont besoin d'une victoire pour se qualifier en 8eme de finale. Nous en avons déjà parlé avec Fabio Grosso : jouer chez eux est très compliqué. Mais nous sommes prêts à y aller pour faire un résultat. L'important est de se qualifier. Après, nous verrons face au Bayern si nous pouvons obtenir la première place du groupe.
Pensez-vous être revenu à votre meilleur niveau ?
Je me sens très bien. J'ai amélioré beaucoup de choses et je sais que je peux encore progresser. Je ne peux pas rentrer sur un terrain et me dire « aujourd'hui je vais faire le match de l'année ! »
Que vous manque t-il pour redevenir « le Policier » qui était tant redouté par les attaquants adverses ?
(Enervé) Je peux bien jouer pendant 85 minutes, mais si je rate un ballon, si je perds un duel, ce n'est plus le grand Cris d'avant. Je peux gagner des duels comme en perdre, je peux faire une bonne passe et ensuite une mauvaise. Ça arrive ! Mon genou n'a rien. C'est terminé. Nous sommes restés cinq matchs sans prendre de but. Je monte d'un cran à chaque match. Tout ce que j'ai lu dans les journaux, sur les sites…Je sais que je rate parfois des choses, mais je regarde aussi ce que je réussis. Je n'ai pas le droit à l'erreur.
De notre correspondant à Lyon, Olivier Vincenti
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