Une fois n'est pas coutume, l'actionnaire principal du Paris-SG, Sébastien Bazin s'est exprimé longuement devant les médias en marge de l'inauguration du nouveau centre d'entraînement du PSG mardi au camps des Loges dans les Yvelines. L'homme d'affaires (Colony Capital) a souligné qu'il soutenait son entraîneur Paul Le Guen, tout en lui fixant un objectif élevé : finir dans «les 5 ou 6 premiers» à l'issue de la saison. Le club de la capitale est actuellement 12e de Ligue1. Il en a également profité pour démentir les dissensions supposées entre lui-même et son président, Charles Villeneuve.
Etes-vous déçu des résultats de votre équipe après ce premier tiers de la saison?
Non, je les trouve plus forts que la saison dernière, et dans leurs têtes et sur le terrain, plus en place. Il y a plus de compétence. Je pense que l'arrivée de Makelele est un grand plus. Maintenant, je trouve que ça manque de constance. A chaque fois qu'on rentre dans une spirale positive, il faut enchaîner 3, 4 matches de suite. Là on pense que ça y est, et puis on retombe. Et ça, il faut le combattre.
Est-ce que finir vers la 8e place vous conviendrait?
Non pas du tout. Quand on connaît le budget du Paris SG, quand on voit les efforts que l'on fait, la compétence des joueurs... Ils doivent être dans le premier tiers.
Ce n'était le discours de ce début de saison...
Au début de la saison, on s'était dit que si on affichait cela, au vu de la saison dernière, on n'était pas lucide. Moi, j'ai toujours dit que lors la finale de la Coupe de France face à Lyon (perdue 1-0, Ndlr), c'était les mêmes sur le terrain, et ce n'était pas une équipe 16e de championnat. Là, ce sont les mêmes et en plus fort, parce que l'on a fait venir des gens de l'extérieur. Ils ont toutes les raisons au monde d'être dans les 5 ou 6 premiers.
Le Guen ira donc jusqu'à la fin de son contrat?
Mais je n'ai pas de problème. Quand je dis que je lui renouvelle ma confiance, c'est qu'il ne part pas.
Il y avait tout de même des tensions entre lui et le président Charles Villeneuve au début de la saison?
Je ne suis même pas sûr. Ils sont différents. Je pense qu'il y a beaucoup de respect entre les deux. C'est juste que tous les deux ont une assez grande pudeur. Au début, c'était peut-être un manque de communication, mais je ne suis même pas sûr parce qu'ils s'entendent très bien.
L'un des trois actionnaires, Morgan Stanley, a émis le souhait de partir. Où en est ce dossier?
Ils ont effectivement émis le souhait de trouver un repreneur. Voilà, on les aide à faire ça. Mais ils ne sont pas pressés.
Vous avez inauguré le nouveau centre d'entraînement du club. Cela devrait améliorer le fonctionnement au quotidien?
J'espère que ce sera un déclic pour les actionnaires, la présidence et les joueurs. A ce moment-là, je pense qu'il tombe bien, après une semaine bizarre, où on gagne à Marseille et on perd les deux matches suivants. J'ai dit aux joueurs que ce n'était jamais à sens unique (...) Maintenant c'est à eux de faire des efforts pour nous. Je peux parfaitement accepter les défaites, mais pas les défaites quand on n'a pas l'impression de mourir sur un terrain.»
l'équipe.fr