La « Beckhamania » ?
Yann CHAPOT - mercredi 23 juillet 2008 - 09h11
Un peu plus d’un an après son arrivée à Los Angeles Galaxy, David Beckham est devenu l’icône de la Major League Soccer. À elle seule, la star anglaise fait déplacer les foules américaines pourtant réticentes au soccer.
Un an après l’arrivée de David Beckham aux USA, la Major League Soccer (MLS) se félicite de l’apport du joueur anglais au football local. La star anglaise contribue grandement à la progression de ce sport « européen » aux côtés des autres grandes ligues de sports locaux comme la NBA (basket-ball), NFL (football américain), NHL (hockey sur glace) et MLB (baseball). Des audiences records, tant sur les stades qu’à la télévision sont enregistrées lorsque David Beckham évolue sous les couleurs du club californien des Los Angeles Galaxy. Ultime exemple en date, le dernier match disputé par l’équipe entraînée par Ruud Gullit, face au Red Bulls de New York. Plusieurs supportrices avaient peint sur leur ventre les lettres de B.E.C.K.S alors qu’elle portait le maillot du club new-yorkais.
« David Beckham a été l’une des raisons pour lesquelles nous voulions voir ce match », a déclaré une supportrice entourée de ses enfants qui portaient tous le maillot de L.A Galaxy floqué d’un « Beckham - 23 ». « David Beckham apporte sa classe au jeu ici en Amérique. C’est comme si on jouait à la console vidéo », ajoute un autre supporter. De son côté, le joueur garde la tête froide et pense malgré tout que le football est la première chose qui attire les supporters dans les stades : « Que ce soit à cause de ma célébrité ou que les gens veulent juste voir un match de football, l’important c’est que les gens viennent pour prendre du plaisir » ; déclare l’international anglais en conférence de presse. De leur côté, les dirigeants de la Ligue (MLS) se frottent les mains et veulent surfer sur la vague : « David Beckham est à notre ligue ce que Michael Jordan est à la NBA ou Wayne Gretsky à la NHL », estime Don Garber, le responsable de la Ligue.
Pourtant peu de monde ici pense que le soccer peut rivaliser avec les autres sports majeurs aux USA. Mais ce n’est pas l’objectif de la MLS : « Notre objectif n’est pas de les dépasser, mais celui d’être respecté en tant que sport. Mais il ne fait aucun doute que nous serons une ligue majeure à un moment donné », explique-t-il. Le chemin vers cette reconnaissance reste encore long. Le niveau du jeu s’améliore, mais reste éloigné des grands championnats européens : « Un grand nombre de joueurs ont encore besoin de travailler sur leur propre jeu, après il sera temps de penser au collectif », déclare Ruud Gullit. Un niveau dit-on, comparable à la deuxième division anglaise. En attendant, David Beckham et sa femme entrent petit à petit dans le mondain local. Il n’est plus rare de voir le joueur et sa femme faire la couverture des plus grands magazines. Sans parler des contrats publicitaires. Le « Spice Boy » aura au moins réussi ça.