Auteur d’une saison médiocre (12ème de Ligue 1), Monaco veut retrouver son standing. L’objectif est clair. « Terminer dans la première partie du tableau. Et même être dans les cinq premiers », confiait le président monégasque Jérôme de Bontin à Monaco Matin.
L’ASM a donc décidé de placer cette intersaison sous le signe de la raison. Après un profond remaniement dans le staff, le nouvel homme fort prépare désormais sa stratégie en matière de recrutement. « Il ne faut pas se précipiter. Pour l’instant le but est de bien vendre pour mieux acheter », a-t-il déclaré. Une fois son effectif dégraissé, il pourra se concentrer sur un recrutement ambitieux et international.
Management et marketing à l’américaine
Cette politique s’inscrit dans le projet d’expansion du club de la Principauté. En effet, dès son intronisation, M. de Bontin, franco-américain, souhaitait « exporter la marque Monaco à l’étranger ». Pour parvenir à ses fins, il compte se servir de son expérience au sein de la Fédération Américaine de Football et de ses contacts aux États-Unis. Il souhaite faire du club une véritable entreprise de spectacle.
Avant de convaincre d’éventuels partenaires américains, il faudra en priorité attirer leur regard sur la Principauté. Pour ce faire, le président de l’ASM possède un plan bien ficelé : « On prendra un jeune joueur américain ». À l’image des recrutements de joueurs asiatiques, cette arrivée permettrait de générer des recettes importantes en termes de merchandising et de droits d’image.
Adu, un petit prince à la tête du Rocher ?
D’après Soccer America, Monaco viserait deux internationaux US : Freddy Adu (19 ans) et Michael Bradley (20 ans). Si le nom du premier cité circule depuis quelques jours déjà dans les travées du Stade Louis II, l’intérêt de l’ASM pour le second n’avait pas encore filtré.
Adu évolue à Benfica depuis l’été dernier. Présenté aux USA comme le « Mozart du football », le milieu offensif peine à s’imposer dans la capitale portugaise malgré des statistiques intéressantes (18 apparitions sous le maillot benfiquista, 5 buts). Jamais titularisé, l’ancien joueur de D.C. United fait preuve d’un panache à toute épreuve pour faire la différence lorsqu’il entre en jeu.
Toutefois, si sa technique en mouvement est redoutable, le jeune homme manque cruellement d’impact physique et ne pèse pas assez sur les défenses adverses. Sur le plan sportif, sa venue à Monaco serait donc un pari plutôt risqué. En revanche, d’un point de vue marketing, cette opération constituerait une véritable réussite économique tant Adu est une star dans son pays.
Bradley, moins clinquant, plus performant
À l’inverse, la venue de Michael Bradley pourrait constituer un vrai plus dans le jeu des Monégasques. Ce milieu polyvalent (il peut évoluer en numéro 6 ou en numéro 10) s’est parfaitement adapté au football européen. Sous les couleurs d’Heerenveen (Pays-Bas), il sort d’une très belle saison. Avec 19 buts inscrits en 37 rencontres (toutes compétitions confondues), il a fait oublier Afonso Alvès (27 ans), parti à Middlesbrough cet hiver.
Fils du sélectionneur national américain Bob Bradley, le natif de Princeton confirme également ses belles dispositions en sélection. À tel point que de nombreuses écuries européennes prestigieuses se sont penchées sur son cas. Le Stade Rennais, le Paris SG, Blackburn, Everton et Aston Villa apprécieraient tout particulièrement son profil et sa marge de progression.
L’AS Monaco prépare donc un mercato estival ambitieux axé notamment sur la venue de Freddy Adu et Michael Bradley. Une politique visant à développer l’image du club à l’international et à obtenir de nouveaux fonds. Ces considérations s’accompagneront-elles de résultats sportifs dans les faits ? Affaire à suivre.